Démarche artistique
Parce que j'ai mauvaise mémoire. Parce que je me permets d'y aller sans savoir où. Parce que je porte un regard investigateur, je cherche des réponses dans les textures de la matière, je mets à jour les choses ignorées, les beautés enfouies. Parce que je questionne la complexité des formes, l'ambiguïté intrinsèque de l'identité, je suis archéologue dans l’âme.
Je fais parler la matière comme témoin du passé, de toutes sortes de passés. Pour rendre compte finement de mes observations minutieuses sur les mémos-formes, j’emploie des processus rigoureux et des techniques proches du relevé scientifique.
En reproduisant des traces, je répète un acte de création par érosion-formation. Je m'abandonne et me questionne sur le marquage du temps sur la matière, qui voit la genèse, les stigmates et finalement la dissolution de toute forme et toute identité.
Mon corpus artistique explore la notion du territoire et s'interroge sur la mémoire profonde, universelle, imprégnée dans les surfaces, celle qui compose et donne leurs formes aux choses, aux objets et aux lieux.
Biographie
Née à Montréal en 1972, Marie-Josée Thomas y vit et crée depuis plusieurs années. Elle est titulaire d'un Diplôme d'Études Collégiales en arts plastiques du cégep Lionel-Groulx. Par la suite, elle a étudié au Majeur en Arts Plastiques à l'université de Montréal où elle a reçu l'enseignement d'artistes de renom tels Peter Krausz, Alain Paiement, Pierre Granche et Serge Tousignant notamment. Elle y a obtenu la mention d’excellence de la rectrice à deux reprises pour s’être distinguée dans l’ensemble de ses résultats académiques, ce qui lui vaut d'être inscrite au Palmarès de la doyenne. En 2018, son oeuvre présentée au Salon d'automne Hommage au refus global au Musée des Beaux-arts de Mont-St-Hilaire à remporté le premier prix du jury.
Marie-Josée Thomas a, à ce jour, trois expositions individuelles et a participé à plus d'une dizaine d'expositions collectives.